Laboratoire d’experimenations en milieu urbain

Projet

The Window est une boite blanche vitrée de 30m2 située en plein cœur du 10ème arrondissement de Paris, dans une rue devenue piétonne grâce aux efforts de l’association de riverains ARRGG. Pour concevoir in fine des aménagements propres aux usages de cette rue et de ces habitants, un temps d’expérimentations urbaines à échelle humaine à été convenu.

Depuis 2014, Catherine Baÿ, chorégraphe et performeuse, dirige The Window. S'y dévellopent des reflexions de recherche visant à penser de nouvelles façons d’habiter et de pratiquer la ville.Des ateliers/événements autour de l'exploration urbaine, des jardins ou encore des arts culinaires sont organisés.

Des artistes, chercheurs et curateurs sont invités régulièrement à s’emparer du matériel que constitue la rue, le quartier, pour proposer des points de vue inédits sur la ville et ses usages. Sous forme de résidences allant de 1 à 10 mois, ces acteurs artistiques, développent leurs recherches et les présentent lors de rencontres régulières avec d'autres professionnels et habitants / riverains du quartiers. Le but est de confronter les regards mais aussi de développer un récit commun à partir de fictions singulières.

The Window propose aussi à d’autres complices d’intervenir pour des collaborations plus ponctuelles.

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Événements, rencontres :

Plan / transports

1 Rue Gustave Goublier
75010 Paris

Metro :
Chateau d’Eau, Strasbourg-Saint-Denis,
Gare de l’Est, Jacques Bonsergent
Bus : 47, 38, 20, 39

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Résidence

Tout au long de l’année des rencontres avec le public, des intervenants extérieurs et les résidents seront organisées afin de confronter les différents travaux aux habitants du quartier. Les résidences s’étendent de 1 à 10 mois. The Window offre aux résidents un accompagnement artistique et logistique et met à disposition ses locaux et son matériel. Les locaux se partagent selon un calendrier établis entre les participants et l’équipe. Les résidents sont chargés de trouver leurs financements et leur hébergement s’ils ne sont pas parisiens. The Window peut assister les participants dans ces recherches.

Candidater

Résidence ouverte aux artistes, chercheurs ou curateurs francophones, sans limite d’âge ou de nationalité, inscrit(e)s dans un réseau professionnel et dont le travail artistique ou scientifique est l’activité principale. Les candidatures sont à adresser par e-mail : info ( AT ) thewindowparis.fr Elles devront comporter (en pdf) : une biographie / CV (diplômes, expositions, résidences, bourses, etc, coordonnées complètes du candidat, son lieu de vie actuel, dates et lieu de naissance etc.) un dossier illustré représentatif du travail général du candidat et comprenant un cours paragraphe résumant sa démarche artistique ou scientifique. Pour les artistes utilisant l’image en mouvement (vidéo, film, diaporama...) ou le son, merci d’inclure des liens internet. Une présentation du projet spécifique du candidat pour The Window, prenant en considération dans son processus de création et/ou dans sa diffusion, le territoire et ses acteurs à l’échelle de la rue, du quartier et témoignant de la volonté du candidat de participer à une réflexion commune.
Directrice Artistique

Catherine Baÿ

performeuse, artiste

Dans le cadre du projet Blanche-Neige, elle réalise deux films et une multitudes d’interventions à l’échelle internationale. Elle travaille actuellement à la création de nouvelles interventions de Blanche-Neige.

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Après des études de théâtre (Ecole Jacques Lecoq, Philippe Gaulier, Antoine Vitez), d’ethnologie (Jean Rouch) ainsi que de danse (Marica Barcello, Phillipe Decouflé, Milly Nichols, etc.), Catherine Baÿ développe son travail de chorégraphe et de metteur en scène. Son parcours la conduit à se promener à travers les formes et les pratiques artistiques (chorégraphie, performance, mise en scène, vidéo, cabaret) et à collaborer avec des artistes de différents champs d’expression.

Pour exemple, de 1987 à 1994, elle orchestre des performances et des évènements dans différents types d’espace: piscines, boîtes de nuit, friches industrielles ou dans des galeries telles qu’Yvon Lambert, Anne de Villepoix etc. Elle collabore notamment avec les plasticiens comme Robert Combas, Jean-Charles Blais ou Sylvia Bossu, des architectes comme Laurence Bourgeois et Pascale Lecoq, ainsi qu’avec des acteurs-danseurs tels que Alain Rigout, Amy Garmon et Laurence Levasseur.

Elle développe, interroge et ré-interprète les codes de la représentation; elle dissèque les écarts entre le corps intime et le corps social, notamment dans Relief ou le discours sur l’éloquence en portant un regard critique sur les postures des hommes politiques lors des élections de 1995. Dans Ainsi parlait Eliane et Lulu, qu’elle élabore avec Marco Berretini et Kolatch, elle joue sur la confrontation scénique du réel et du poétique.

Depuis 2003, Catherine Baÿ travaille sur la figure des Blanche Neige. Elle met en scène cet archétype devenu icône et développe avec elle une multitude d’intervention, qui vont de la mise en scène, à la danse, en passant par la performance. Catherine baÿ dénonce les travers d’une société en proie au totalitarisme de la consommation et victime de plusieurs formes de domination.

Ses Blanche Neige multipliées, telles des copies de copie, parcourent le monde à travers des performances: Cuba, Moscou, Bruxelles, Tokyo, New York, Paris...

Enfin Catherine Baÿ s’investit comme directrice artistique: qu’il s’agisse du Cabaret «Nue et Habillé» de 1994, de la vitrine «Window» créée avec Gilles et Roël Strassart en 1999, ou de la galerie «The Window, Laboratoire de recherche et d’expérimentation artistique en milieu urbain». Toujours en activité, chacune de ces structures sont de véritables plates-formes d’échanges et de création.

  • DATES CLÉS :
  • 1990: Programmation et création de plusieurs spectacles avec le soutien de Marie Thérèse Allier , La ménagerie de verre, Paris
  • 1995: Relief ou le discours sur l’éloquence, La ménagerie de verre, Paris
  • 1999: Nains mode d’emploi / vitrine «Window», Paris
  • 2004: «Blanche Neige envahit la fondation Cartier» curateurs: Marc Newson, Fondation Cartier
  • 2007: Performance pour les journées du patrimoine, Mac/Val, Vitry-sur-Seine
  • 2008: Performance, «Crossing The Line Festival», curateurs: Lili Chopra et S. Dove, New York
  • 2009: Installation, workshop, «The Todaysart Festival», La Haie
  • 2010: Installation vidéo, performance, «Le Banquet», Centre G. Pompidou, Paris
  • 2011: Performance et installation, «Jack in the box», Mac/Val, Vitry-sur-Seine
  • 2013: «Snow White in Japan», Tokyo Roppongi art night et Musée Acta Osaka, Kyoto
  • 2014: Hamlet pole emploi, Île de la Réunion
  • 2015: Performance «L’Anniversaire», festival Hors Piste, Centre G. Pompidou

ARRGG

L’association ARRGG a joué le rôle de partenaire du changement, sollicitant les pouvoirs publics, mobilisant ses membres régulièrement, répondant à des dysfonctionnements souvent. De plus, elle a conduit un certain nombre d’actions depuis la fermeture de la rue, le 1er juillet 2011. Le sujet de l’aménagement, souvent évoqué, a été reporté. Il était en effet nécessaire de voir déjà comment la rue allait vivre débarrassée des voitures.

Ce que nous tirons de nos concertations
Il ne s’agit pas d’imaginer des aménagements riches ou une rue piétonne telle qu’on a pu en créer il y a quelques années. Elle doit conserver son caractère populaire, accueillant pour tous, sans ostentation en termes de matériaux mais plutôt permettant de multiples activités temporaires, témoignages de la vitalité de la vie urbaine qui s’y tient (marché, passage, évènements, expérimentation d’étudiants, de propositions urbaines…). La rue doit être UN ESPACE SIMPLE ACCUEILLANT LES MULTIPLES USAGES DE LA VIE COLLECTIVE.

Concernant son ambiance, il revient de manière récurrente la demande de végétal et, en dehors de l’aménagement plus sophistiqué des entrées, la demande porte plus sur l’apaisement, la facilité d’accueil, la capacité générée d’échange avec les autres comme ce qui crée l’ambiance de la rue. S’y ajoute le soin à apporter aux magasins, aux entrées, aux façades…Et revient fréquemment, fortement exprimée, l’attente que la rue soit aussi et sur de multiples sujets (le mobilier, les jeux, le végétal, etc.) : UN TERRITOIRE D’EXPERIMENTATION POUR LA VIE EN VILLE.

La Rue

C’est en 1830 que le passage de l’industrie fut construit par une société civile immobilière.

¬ Passage entre le faubourg st denis et st martin environ 200 m de longueur par une largeur de 8 m. le baron haussmann le percera 30 ans plus tard par la construction du boulevard de strasbourg en 1936, le passage dans sa première partie est ouvert à la circulation et renommé « rue Gustave Goublier »

De 2010 à 2012 — les objectif initaux

¬ La rue Gustave Goublier avant 2011 n’était une rue accueillante ni pour les résidents ni pour les passants. Des voitures en stationnement ou en circulation, une propreté très douteuse, des trottoirs ridiculement étroits, des dépôts d’encombrants, une vie sociale locale peu développée…

¬ L’association ARRGG qui compte à présent plus de quarante adhérents, s’est constituée pour agir et faire de cette rue un espace apaisé, accueillant, propre aux échanges entre usagers, vivant.

Pour ce faire :

¬ elle a participé avec élus et techniciens de la Ville de Paris à la recherche de réponses aux disfonctionnements.

¬ Elle a organisé également des évènements destinés à faire vivre la rue autrement, à faciliter les échanges entre usagers, à faire de cette rue un véritable espace collectif.

¬ Les résultats sont là !

Depuis juin 2011 :

¬ la rue est fermée à la circulation et au stationnement, des poubelles ont été installées, le porche est mis en lumière, la propreté est assurée par les services de la ville qui peuvent désormais travailler sans contraintes.

¬ La qualité de vie, la convivialité se sont nettement améliorées. La rue est devenue un passage important, emprunté chaque jour par des habitants du quartier menant leurs enfants à l’école, ceux-ci peuvent y jouer librement et en toute sécurité. Il y a moins de bruits, la rue est plus calme.

¬ Il y a plus d’échange entre les riverains, un sentiment nouveau d’appartenance à la vie sociale de la rue est né, favorisé par les évènements proposés par l’Association ARRGG. L’éclairage du porche est aussi très positif (embellissement, moins de « dépôt » en tous genres). Malgré quelques difficultés parfois pour éviter que la rue ne redevienne un parking ou un dépotoir, en général chacun s’accorde à dire qu’il ne faut surtout pas revenir en arrière.

Bar / fleuriste ... O'Gustav !

En face de The Window, le O'Gustav vous accueille ! Tiers lieu, bar de quartier, on y propose des ateliers et dégustations culinaires.... à ne pas louper !